Notre besoin de consolation est impossible à rassasier

Publié le par MissDupont

Notre besoin de consolation est impossible à rassasier

Depuis la découverte, en 1981, de ce texte où Stig Dagerman, avant de sombrer dans le silence et de se donner la mort, fait une ultime démonstration des pouvoirs secrètement accordés à son écriture, le succès ne s'est jamais démenti. On peut donc, aujourd'hui, à l'occasion d'une nouvelle édition de ce " testament ", parler d'un véritable classique, un de ces écrits brefs dont le temps a cristallisé la transparence et l'inoubliable éclat.

L'avis de MissDupont:

Il existe des œuvres que l'on ne peut trouver nul part ailleurs et que seul notre libraire saura nous mettre entre les mains.
Ce livre est l'un d'eux et c'est le sympathique Jeremy Laniel de la Librairie Carcajou qui m'en a glissé un mot.

Nous ne sommes pas dans la fiction ici, mais plutôt dans un témoignage senti à saveur philosophique sur le sens de l'existence et la mort. L'auteur - qui, soit dit en passant, s'est suicidé à l'âge de 31 ans - y couche ses perceptions sur le monde qui nous entoure ou plutôt sur la société et les règles de croyance qu'elle nous impose.

Nul doute que Stig était tourmenté au moment d'écrire ses mots, mais il en ressort tout de même un texte profond qui amène à réflexion.

Avais-je déjà lu du Stig Dagerman avant?
Aucunement!
Suite à la lecture de ce livre-ci, serais-je tentée d'y remédier?
Fort possible!

Une chose est certaine, je relirai Notre besoin de consolation est impossible à rassasier!

Auteur: Stig Dagerman
Éditions: Actes Sud
Parution: Janvier 1989
Pages: 21

En ce qui me concerne, mon talent me rend esclave au pont de ne pas oser l'employer, de peur de l'avoir perdu. De plus, je suis tellement l'esclave de mon nom que j'ose à peine écrire une ligne, de peur de lui nuire. Et, lorsque la dépression arrive finalement, je suis aussi son esclave. Mon plus grand désir est de la retenir, mon plus grand plaisir est de sentir que tout ce que je valais résidait dans ce que je crois avoir perdu : la capacité de créer de la beauté à partir de mon désespoir, de mon dégoût et de mes faiblesses.

Extrait p.16

Crédit photo : Bookivores

Crédit photo : Bookivores

Publié dans Témoignage

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C
Une langue absolument parfaite. le thème est bien triste, puisqu'il s'agit de l'inutilité de la vie et de l'impossibilité d'être heureux. Mais paradoxalement, de le lire ça me donne incroyablement la pêche et envie de crier : hé ben alors si rien n'a d'importance, profitons-en !
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M
En effet! :)
B
Un auteur que je ne connais pas non plus. Je partage totalement ton avis : faisons confiance à nos libraires, vive les librairies ! J'ai partagé sur mon groupe FB (livres Ô blogs) et sur twitter (pour info ton bouton de partage est ma l configurer il faut juste écrire ton pseudo sans le @ dans ton adminsitration)
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M
Merci Bernie<br /> Je vais corriger cela au courant de l'avant-midi ☺