Dali

Publié le par MissDupont

« Je suis une hypersensible (surprise !), mais, parce que je ne suis pas très expressive, les gens ont tendance à penser que je ne suis jamais de bonne humeur ou que je me fous de tout. Ça leur semble inconcevable que certains d'entre nous ne passent pas leur vie avec un sourire étampé dans la face. À mes yeux, les gens toujours souriants sont suspects. J'ai l'impression qu'ils refoulent quelque chose de très laid. Un genre de monstre sournois, imprévisible, qui attend juste le bon moment, la bonne situation, pour sortir les griffes et attaquer. D'ailleurs à en croire Canal D, les assassins et les tueurs en série sont souvent très gentils... en apparence. Mais je m'égare, tout ce que je veux dire, c'est que les gens trop heureux me font peur. Comme l'animateur culturel de notre école, par exemple. On l'appelait tous Bon Jovial parce qu'il était fan de Bon Jovi (un groupe de rock poche des années 1980) et qu'il était d'humeur joviale au moins dix mois par année, mais ce que l'histoire ne disait pas, c'est: continuait-il à jouer les clowns hyperactifs même en vacances? Ça m'étonnerait. »

L'avis de MissDupont :

Voilà, j'ai ajouté une corde de plus à mon arc en ce qui à trait à ma progression de la collection C Ma Vie. J'en suis à 3 ou 4 livres de lus et les ayant tous adorés, je compte bien lire la collection dans son intégralité.

Dans Dali, il est question d'une ado hypersensible.
On y traite également de sujets tels que l'amitié, la force et la vulnérabilité. 

Certains d'entre vous le savent, je suis maman de trois enfants et je ne sais pas si c'est le fait que je reconnaissais quelque peu ma plus vieille en le personnage de Dali, mais la lecture est venue me toucher à plusieurs reprises. J'avais le désir de protéger cette jeune fille, de souffrir à sa place... 

Petit bémol par contre pour ce qui est de la fin qui sonnait un peu faux à mes yeux. Trop conte de fée pour moi avec ce cliché moralisateur. Étant donné -justement - que mon ado ressemble un peu à Dali (sous certains angles), certaines tournures de phrases, lors de la dernière scène, me faisait sortir du personnage et allumait les projecteurs sur l'auteure... comme si je la voyais composer les dialogues entre Dali et ses parents.

 

Malgré cela, je continue de dire que cette collection se doit d'être mis au programme scolaire, car j'ose croire qu'ils pourraient aider certains jeunes. L'adolescence est un passage pas toujours facile pour certains et la lecture de ces romans les confrontent à certaines réalités et peut alors être un excellent outil à mettre entre leurs mains.

Auteur : Chloé Varin
Éditions : Guy Saint-Jean
Parution : Septembre 2017 
Pages : 213 

Toc. Toc. Deux petits coups discrets sont cognés à la porte de ma chambre. Je sursaute et mes sanglots s'arrêtent aussi sec. C'est maman (qui d'autre? On n'est que deux ici). Je ne veux pas qu'elle me voie comme ça, le visage baigné de larmes. Je suppose qu'elle m'a entendue pleurer et que c'est une raison valable pour lui permettre de s'introduire dans mon sanctuaire sans ma permission. Pas de respect pour mon intimité en cas de crise. Elle ne prend plus de risque, depuis ce qui est arrivé à papa... Je pense qu'elle a peur que j'aie des idées suicidaires, moi aussi.

Extrait p.105

Crédit Photo : Bookivores

Crédit Photo : Bookivores

Publié dans Témoignage, LittQc

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