Pulpe
De fantasmes en désirs, du flirt aux jouissances de la chair, c’est tout un pan de l’érotisme qui se dénude sous vos yeux, alors que seize auteurs, tous horizons littéraires confondus, dévoilent leurs visions les plus intimes… Succombez à la tentation!
L'avis de Mlle Lambert :
Cru, c’est le premier mot qui me vient en tête lorsque je pense à ce recueil.
Je n’ai pas eu la chance de lire les deux premiers ouvrages de cette collection de Stéphane Dompierre mais – je ne sais pas pourquoi – je m’attendais à des nouvelles érotiques un peu plus soft 😉
C’est cependant un recueil que j’ai adoré déguster, nouvelle par nouvelle, au fil du mois de février (le mois de l’amouuuuur!)
J’ai aussi beaucoup apprécié que ce soit des auteurs de styles différents qui s’unissent et se plongent dans un univers qui – bien souvent – ne leur est pas familier et les sort fort possiblement de leur zone de confort.
Je ne suis pas une grande fan de recueil de nouvelles mais, une ou deux fois par année, j’aime me lancer dans ce genre de lecture que je peux étirer sur plusieurs semaines en lisant une nouvelle chaque soir et en découvrant de nouveaux auteurs.
xx
Auteur : Collectif
Éditions : Québec Amérique
Parution : Octobre 2017
Pages : 352
- Je repensais à ce moment du repas, quand tu as posé ta main sur ma cuisse. Tu la caressais du bout des doigts. Je portais ma jupe courte, la rouge.
- Celle qui fait se dévisser la tête de tous les mecs. Tes jambes nous rendent tous fous, tu sais?
- Tu me touchais très doucement, en traçant des cercles toujours de plus en plus large, à un point où j’ai senti que tu te rapprochais lentement de mon sexe. Je commençais à mouiller quand tu as retiré ta main pour nous servir une tournée de calva. Je voulais tant que tu continues, avec tes doigts! Ce qui rendait la chose encore plus excitante, c’est que personne ne semblait se douter de ce qui se tramait de notre côté de la table. Je crois bien que j’ai dû abuser de calva. Je me sentais légère, enjouée.
- Et c’est tout? L’incitai-je à poursuivre, sachant que le meilleur s’en venait. C’est à ça que tu pensais? À mes doigts glissant vers l’intérieur de ta cuisse? Comme ça?
- Oh! Oui… Mais il y a plus. Bien plus…
- As-tu pensé que Florence se doutait peut-être de ce qui se passait sous la table? Peut-être même que son copain s’appliquait à lui offrir le même traitement? Va savoir.
- Non. Flo me l’aurait dit. On n’a pas de secrets l’une pour l’autre. On prend encore plaisir à tout partager, tu le sais bien.
C’en est trop : je dégrafe ma braguette et caresse de la main gauche le bout de mon sexe durci pendant qu’elle bouge son bassin, exerçant une pression sur ma main droite. J’ai maintenant trois doigts enfoncés creux en elle.
Des images de Marion et Florence me reviennent en tête. C’était l’hiver dernier. Marion, qui tantôt lapait à grands coups telle une chatte ses petits, mordille soudain le sexe de Florence. Vision si délicieuse de Marion recevant le plaisir de son amie dans sa bouche. La peau lustrée de Florence, son corps ferme, ses jambes soyeuses. Je revois ses fesses bombées remuant lascivement sur la langue de ma copine, gourmande, pendant que je caressais de mon gland la chair rose saumon de Marion tout humide. Ouverte, visqueuse. J’ai souvenir de la chaleur de leur sexe quand j’enfonce ma verge rouge lubrique tout au fond d’elles, chacune leur tour.
Crédit Photo : Bookivores