Quand hurle la nuit

Publié le par MissDupont

Quand hurle la nuit

Auteur: Mario Brassard
Éditions: Soulières Éditeur
Parution: Septembre 2015
Pages: 83

Quatrième de couverture:

Il attendit. Il attendit encore. Encore et encore, juste le temps qu'il fallait pour ne plus entendre le bruit des crocs. Couché sous un drap de laine, Salicou tremblait un peu : et s'ils le confondaient vraiment avec un mouton? Il espérait de toutes ses forces que les loups n'avaient plus faim, qu'ils n'auraient plus jamais faim. Quand il fut à peu près certain que les loups avaient quitté la pièce le ventre plein, il se risqua à tendre l'oreille à l'extérieur du lit, comme un chasseur aux aguets. Si ce n'était pas de son cœur qui bourdonnait si fort dans sa poitrine, on aurait pu entendre voler une mouche.

L'avis de MissDupont:

Le livre Quand hurle la nuit en est un doté d'une écriture remarquablement poétique.

L'auteur aborde le thème du racisme tout en allégorie, permettant ainsi aux enfants de comprendre la subtilité des maux causé par notre société de jugement.

Il est donc question Salicou, un petit Québécois d’origine sénégalaise qui découvre - bien malgré lui - la triste réalité du racisme. Dans le silence et la prostration, il se referme sur lui même, fait le décompte des moutons noirs la nuit pour essayer de s’endormir, imagine une vengeance possible, rêve d'exil et finit - heureusement - par se confier à ses parents. Ces derniers, avec la complicité des voisins du quartier, mettent sur pieds un plan adorable comme tout, visant à mettre fin au harcèlement racial.

Salicou, y est personnifié par un mouton... noir.
Les 3 jeunes racistes sont représentés par des loups.
Et le racisme lui-même par un oiseau de proie.

Un vrai petit bijou à mettre entre les mains de nos jeunes!

Lorsque la cloche sonna, Salicou se leva si lentement qu'on aurait pu penser qu'il était mort. Il n'était pas mort à proprement parler, mais il était muet comme une tombe sur laquelle on aurait écrit son nom. Il n'avait plus envie de rien, sinon vomir. Pas par la bouche: par les oreilles. On lui avait bien dit qu'en déménageant son pupitre à l'autre bout de la carte du monde, il devrait se faire de nouveaux amis et apprendre à conjuguer la neige à tous les temps, mais on ne lui avait pas dit qu'au-dessus de sa tête se déploierait un gigantesque oiseau de malheur qui ferait disparaître le soleil et commencer l'hiver beaucoup plus tôt que prévu. Beaucoup trop tôt.

Extrait du roman

Publié dans LittQc, Jeunesse

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