Aujourd’hui est un autre jour

Publié le par Mlle Lambert

Aujourd’hui est un jour comme les autres pour Rhiannon. Alors pourquoi Justin, son petit ami d’ordinaire distant et lunatique, semble-t-il la voir pour la première fois? Ensemble, ils vont vivre une journée parfaite – dont le garçon n’aura aucun souvenir le lendemain. Mais tout s’explique lorsque Rhiannon fait la rencontre d’Am qui lui raconte se réveiller chaque matin dans un corps différent et être tombé amoureux d’elle en occupant celui de Justin. Mais peut-on s’attacher à un garçon qui est chaque jour un autre?

Après A comme aujourd’hui, David Levithan, coauteur de Will et Will avec John Green, raconte le destin exceptionnel d’A à travers les yeux de Rhiannon. Une histoire de tous les possibles qui livre un magnifique message d’amour et de tolérance.

L'avis de Mlle Lambert :

Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai bêtement cru que ce roman était la suite de A comme aujourd’hui. Malheureusement, ce n’est pas le cas. Nous avons ici la même histoire mais dans la peau de Rhiannon (le deuxième personnage principal du premier roman).

On revit la même chose, la même suite d’événements, mais dans sa tête à elle. Bien sûr on vit les choses différemment, on change de perspective et on en apprend un peu plus sur elle et son entourage mais…

Je ne peux pas vous cacher que j’ai été déçue lorsque je me suis rendue à l’évidence : il n’y aura pas de suite à l’histoire entre A & Rhiannon.

Et puis, comme ça ne faisait pas bien bien longtemps que j’avais lu A comme aujourd’hui, j’ai trouvé ça long par moment de repasser par exactement les mêmes événements. Les mêmes courriels échangés, les mêmes discussions, les mêmes lieux visités…

On me racontait une histoire que je connaissais déjà…

Avoir lu ces deux livres de façon plus espacée, j’aurais peut-être apprécié davantage revivre cette histoire d’une nouvelle façon car je ne me serais pas souvenu de chacun des détails. Cela m’aurait permis de revivre cette incroyable histoire sans pour autant relire le même livre. Je l’aurais donc vécu avec une nouvelle perspective tout en apprenant de nouvelles informations.

xx

Auteur : David Levithan
Éditions : Gallimard Jeunesse
Parution : Juillet 2016
Pages : 367

Je n’envoie pas de texto à Justin. Je ne l’appelle pas non plus. Non, je me rends directement chez lui et tambourine contre la porte.
Ses parents sont encore au travail. Je sais qu’il est seul chez lui. Il lui faut deux bonnes minutes, mais il finit par ouvrir. Et il est surpris de me voir.
- Merde, on était censé faire quelque chose ensemble? demande-t-il.
- Non, le rassuré-je. J’ai juste besoin de parler un instant.
- Ah… d’accord. Tu veux entrer?
- Oui.
Il m’emmène dans le coin télé, où l’attend la partie de jeu vidéo de guerre qui a mise sur pause. Pour m’asseoir à côté de lui, je dois déplacer la manette.
- Qu’est-ce qui se passe? demande-t-il.
- C’est à propos de la semaine dernière. Il faut qu’on en parle.
Il a l’air étonné. Ou peut-être simplement impatient.
- Qu’est-ce qui s’est passé la semaine dernière?
- Nous sommes allés à la plage. Tu t’en souviens?
- Bien sûr que je m’en souviens.
- Pendant le trajet, à la radio, quelles chansons avons-nous écoutées?
Il me regarde comme si je venais de lui poser une question sur la fission de l’atome.
- Comment tu veux que je me souvienne de ça, bordel?
- Et sur la plage, il faisait chaud ou froid?
- Tu y étais, alors tu devrais le savoir, non?
- Tu m’a raconté une histoire à propos du jour où, à onze ans, tu as grimpé tout en haut d’un arbre. Ça, tu t’en souviens?
- Pff… À onze ans, j’arrivais à peine à monter sur une échelle, alors, un arbre… Pourquoi tu me poses cette question?
- Mais tu te souviens de ce moment qu’on a passé ensemble, non?
- Bien sûr. Il y avait du sable. Il y avait de l’eau. C’était une plage.
Je n’y comprends rien. Il a des souvenirs. Mais seulement partiels.
Je décide de le tester avec un mensonge.
- Tu as été tellement gentil avec moi quand je me suis fait piquer par cette méduse. Bon sang, qu’est-ce que ça faisait mal! Mais j’ai été touchée par la façon dont tu m’as portée jusqu’à la voiture.
- J’allais pas te laisser sur place, quand même! s’écrie-t-il. Tu n’es pas si lourde.
Ce jour-là… il n’y était pas. Il y était… mais il n’y était pas.
Je n’y comprends rien.

Extrait p.92

Crédit Photo : Bookivores

Crédit Photo : Bookivores

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