Maman veut partir
Oeuvre tout en finesse, écrite sous forme de poèmes, Maman veut partir raconte la joyeuse insouciance de l'enfance, l'amour des parents, puis, doucement, l'éloignement de la mère. Un éloignement d'abord désiré, choisi, mais qui se révélera bientôt absolu.
On sort de cette lecture fasciné par la candeur et l'acuité du regard du jeune narrateur qui laisse transparaître, en notes subtiles, la légèreté des bonheurs tranquilles, l'effritement des sentiments et l'immensité de son chagrin.
L'avis de MissDupont :
Magnifique
Si vous me demandiez de vous résumer ce livre en un mot, Magnifique serait le mot que j'utiliserais.
Non mais franchement... quelle plume il a ce Jonathan Bécotte! Cette façon qu'il a de nous ramener dans nos souvenirs d'enfants. De faire travailler tous nos cinq sens en quelques petits bouts de phrases. De nous faire passer par toute la gamme des émotions en quelques pages seulement. Tout nous est raconté de façon si limpide mais savamment recherché à la fois.
C'est beau, c'est drôle, c'est triste, c'est touchant, c'est émouvant... moi qui n'ai jamais été portée vers la poésie, des livres comme ceux que Jonathan nous offre... j'en prendrai un par jour, pour chaque jour de l'année.
Maman veut partir c'est un peu comme un doux chocolat mi-sucré, mi-amer qu'on laisse fondre tout doucement sur notre langue... puis, une fois terminé, on a qu'une seule envie : en reprendre un autre pour que le plaisir dure encore.
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L'avis de Mlle Lambert :
Alerte coup de cœur!
Vous est-il déjà arrivé de laisser un livre dans votre bibliothèque un peu trop longtemps, simplement parce que vous saviez que vous alliez adorer et que vous vouliez faire durer le plaisir?
Et bien moi, si! Ce livre de Jonathan Bécotte a failli être lu dès les premières heures où je l’ai eu entre les mains. Je savais que je le lirais en à peine une heure et qu’il me ferait vivre un moment incroyable. Mais avais-je vraiment envie de le classer dans ma bibliothèque de livres lus aussi vite? Bien sûr que non! J’ai donc tenu bon… durant trois longs mois… où, en choisissant les livres qui constitueraient ma PaL mensuelle, j’ai réussi à le laisser bien sagement dans ma bibliothèque de livres à lire. Puis, au mois de mai, j’ai craqué! Chaque jour, il me faisait de l’œil. À chaque roman terminé je me faisais violence pour ne pas le choisir. Pourquoi? Parce que je savais que je passerais au travers en un claquement de doigts et qu’en terminant ma lecture j’en voudrais encore et encore. Impossible de se lasser de la plume de Jonathan Bécotte qui agit comme une drogue sur le lecteur. Elle t’étourdie, t’hypnotise et BAM! Te voilà complètement accro. Alors, une fois le roman terminé, ton cœur de lecteur en souffre… jusqu’au prochain.
La plume de Jonathan est si poétique. Chaque moi est choisi avec soin. Si bien que l’histoire se raconte d’elle-même. Peu de mots sont nécessaires pour que l’histoire défile dans notre tête. Un petit bijou qui vaut mille mots alors que nous en avons à peine quelques dizaines devant les yeux. Comme si ceux-ci se multipliaient dans notre tête.
Jonathan nous offre ici une oeuvre d’une douceur inouïe. Drôle, touchante et triste à la fois. Un livre qui se lit en claquant des doigts mais qui nous marque à jamais. C’est incroyable ce que cet auteur réussit à faire avec les mots. Il a un don, c’est indéniable! C’est un auteur à découvrir!
xx
Auteur : Jonathan Bécotte
Éditions : Leméac
Parution : Janvier 2018
Pages : 209
Le goût des mitaines
De laine mouillée
Le salé de la neige de rue mêlé
Au piquant des fibres sur la langue.
Comme une barbe à papa de poche
Qui ne finit jamais.
Crédit Photo : Bookivores
Lu par MissDupont le 10 Février 2018
Lu par Mlle Lambert le 22 Mai 2018