L’étranger dans la maison

« Comment te sens-tu? »
Mariés depuis deux ans, Karen et Tom ont tout pour être heureux : un train de vie confortable, un pavillon coquet, des projets d’avenier. Un soir, quand Tom rentre à la maison, Karen s’est volatilisée. Alors qu’il commence à paniquer, Tom reçoit une visite de la police : son épouse a été victime d’un grave accident de voiture, dans un quartier malfamé où elle ne met d’ordinaire jamais les pieds. À son réveil à l’hôpital, la jeune femme a tout oublié des circonstances du drame. Les médecins parlent d’amnésie temporaire. En convalescence chez elle, Karen est décidée à reprendre le cours de sa vie. Sauf que quelque chose cloche. Elle sait que, depuis quelques mois, quelqu’un s’introduit en leur absence dans la maison…
Après l’immense succès du Couple d’à côté, la nouvelle reine du thriller domestique revient avec un roman toujours aussi addictif, qui raconte les faux-semblants de la vie conjugale – ou comment, à force de grands secrets ou de petites trahisons, un geste malheureux peut faire voler en éclats un bonheur de façade.
L'avis de Mlle Lambert :
Si, comme moi, vous avez lu et aimé Le couple d’à côté, vous risquez fortement d’apprécier ce nouveau roman signé Shari Lapena.
Personnellement, j’ai trouvé que l’intrigue et la fin étaient plutôt prévisibles, mais L’étranger dans la maison reste tout de même un bon roman policier et un bon suspense. Malgré quelques longueurs, l’histoire nous tient en haleine du début à la fin et ce, selon moi, principalement grâce à la plume de l’auteure. Ses romans se lisent super rapidement et les chapitres courts donnent un rythme incroyable à ses histoires.
Même si j’ai davantage apprécié son premier roman, j’ai très hâte de lire ses prochains livres et je ne doute pas que nous entendrons parler de cette auteure encore longtemps.
xx
Auteure : Shari Lapena
Éditions : Presse de la Cité
Parution : Février 2019
Pages : 301
Partir d’ici, vite.
Elle sort en courant par l’arrière du restaurant abandonné, le souffle rauque, en trébuchant dans le noir car la plupart des ampoules sont grillées ou cassées. Elle court tel un animal affolé jusqu’à sa voiture, à peine consciente de ce qu’elle vient de faire. Elle parvient à ouvrir la portière. Boucle sa ceinture machinalement, enclenche la marche arrière, fait demi-tour dans un crissement de pneus, sort du parking et s’engage sur la route sans même ralentir. Quelque chose accroche son regard dans une vitrine du centre commercial en face – elle n’a pas le temps de comprendre ce qu’elle voit, elle est déjà au carrefour. Elle grille le feu rouge et accélère. Incapable de réfléchir.