Une fille pas trop poussiéreuse

Publié le par Brigitte

« Au début, on a perdu le WiFi dans nos maisons et les petites barres sur nos téléphones, et déjà c'était la fin du monde. Peu après, des milliers de personnes sont mortes mais on ne le savait pas PARCE QU'ON N'AVAIT PLUS DE WIFI. »
 
Une fille pas trop poussiéreuse est un roman d'amour et d'apocalypse. Un roman d'embrassades et d'amputations. Un roman comique dans lequel tout le monde meurt.

L'avis de Brigitte : 

Je ne connais pas trop Matthieu Simard car ce livre-ci n'est que le deuxième de cet auteur que je lis. J'ai trouvé son style d'écriture plutôt particulier. Intéressant, sans aucun doute.
 
L'auteur a l'air de raconter un peu n'importe, sans que ça fasse du sens. Comme s'il écrivait tout ce qui lui passait par la tête, sans ordre défini. Au fil de notre lecture, on s'habitue et on défile le livre à la vitesse de l'éclair.
 
Au premier coup d'oeil, l'histoire peut sembler triste car tout est gris, sale, poussiéreux. La mort est constamment au rendez-vous. Rien ne semble joyeux. Mais au contraire! J'ai ri à plusieurs reprises !  Un exemple? Au tout début, il cite Ricardo: « Chaque année, en Amérique du Nord, il se vend plus de 6 millions de mijoteuses. »
 
Si vous avez envie de découvrir un nouvel auteur, pourquoi ne pas découvrir Matthieu Simard? Si vous aimez lire québécois, comme moi, ce livre vous charmera de par son originalité !

Auteur : Matthieu Simard
Éditions : Stanké
Parution : Octobre 2019
Pages : 200

« Maude m'a permis de survivre aux débuts, de me conforter dans mon attente. Plus je lui parlais, moins elle répondait, mais ça m'importait peu. Je n'avais qu'à parler davantage pour remplir le silence, comme un youtubeur sans abonnés. Elle écoutait parce que j'étais la seule fréquence disponible, tout ce qui me passait par la tête, tout ce qui traversait les murs par les craques, et ça me faisait sauter d'une journée à l'autre sans exploser.
Trois mois à la remplir de ma voix pour me vider de mes idées. Puis j'ai fini par trop lui parler, elle s'est tannée, fanée. Je m'y étais attaché. Je savais bien qu'elle n'était pas immortelle, mais la voir se refermer sur elle-même pour mieux mourir, comme pour me dire que mes histoires de l'intéressaient plus, me touchait plus que je voulais l'admettre. Elle allait me manquer. »
 
Extrait p. 41
Crédit Photo : Brigitte

Crédit Photo : Brigitte

Publié dans LittQc

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