Au petit bonheur la chance!

1968. Jean a six ans quand il est confié du jour au lendemain à sa grand-mère. Pour l’été. Pour toujours. Il n’a pas prévu ça. Elle non plus.
Mémé Lucette n’est pas commode, mais dissimule un cœur tendre. Jean, véritable moulin à paroles, est un tourbillon de fraîcheur pour celle qui vivait auparavant une existence paisible, rythmée par ses visites au cimetière et sa passion pour le tricot.
Chacun à une étape différente sur le chemin de la vie – elle a tout vu, il s’étonne de tout -, Lucette et Jean vont s’apprivoiser en attendant le retour de la mère du petit garçon.
Ensemble, dans une société en plein bouleversement, ils découvrent que ce sont les bonheurs simples qui font le sel de la vie.
Un duo improbable et attachant
pour une cure de bonne humeur garantie!
Parce que derrière chaque
imprévu de la vie
se cache une chance
d’être heureux!
L'avis de Mlle Lambert :
Au petit bonheur la chance est le deuxième roman d’Aurélie Valognes que j’ai la chance de découvrir. J’adore le style «comédie touchante» de ses histoires. Tous les personnages sont tellement attachants. De Jean et Mémé Lucette à Lucien le facteur et Anita la petite voisine. Tsé le genre de personnages que tu aimerais côtoyer dans la vie de tous les jours là
Jean est vraiment trop attachant! Il m’a beaucoup fait rire et à de nombreux moments il a complètement fait fondre mon cœur! Impossible pour quiconque – même pour cette chère Mémé Lucette – de ne pas succomber au charme de ce petit garçon unique et totalement loufoque.
Parlons-en de cette chère Lucette! C’est carrément la bonté incarnée! Une vieille de la vieille, pas toujours très démonstrative et cajoleuse, mais elle prend soin de Jean plus que d’elle-même et elle travaille extrêmement fort pour combler le vide que sa mère a laissé dans le cœur du petit garçon.
Bref, Au petit bonheur la chance est un roman rempli d’émotions, de douceur et d’amour qu’il ne faut pas hésiter à se procurer!
xx
Auteure : Aurélie Valognes
Éditions : Mazarine
Parution : Avril 2018
Pages : 341
Lucette et Jean se remettent en route. Direction la boulangerie et la boucherie du quartier de la gare. Ils descendent la large avenue du Maréchal-Leclerc, vers la vieille ville fortifiée, et sillonnent des rues plus étroites, composées de maisons de pierre hautes de trois étages, aux volets blancs et aux toits d’ardoise. Sur les trottoirs, plusieurs échoppes se succèdent.
Ils font des kilomètres à pied chaque fois qu’ils sortent et, à chaque trajet, Jean a envie de fredonner. Il se retient souvent, car Mémé Lucette le mitraille de ses yeux noirs. Mais chanter, c’est comme l’eau-de-vie : ça donne du courage. Alors le petit garçon répète à tue-tête :
- Un kilomètre à pied, ça use, ça use, un kilomètre à pied, ça use les souliers! Deux kilomètres à pied…
- Ça use, Jean!
- J’aime bien, Mémé, quand tu chantes avec moi! répond-il, tout attendri.
- Non, je veux dire… arrête! Ce ne sont pas mes souliers que tu uses, mais mes oreilles. Elles sont en train de chauffer!
- C’est normal, Mémé! Lorsqu’on se rapproche de notre destination, on chauffe! Et là, on chauffe!
Jean continue de chantonner dans sa tête : les kilomètres défilent un peu moins vite, mais ils atteignent rapidement la rue commerçante.