Nozophobia

Dans la société hermétique de Nozophobia, chaque citoyen est soumis à des examens médicaux quotidiens. La cité espère ainsi éradiquer l’empeste, une terrible maladie dégénérative. Tout le monde vit dans la hantise d’une contamination, puisque toute infection entraîne un exil hors des murs protecteurs de la ville. Personne n’avait osé remettre en cause ce système médicalisé jusqu’à ce que Valek découvre l’effroyable vérité.
L'avis de Mlle Lambert :
En lisant Nozophobia, on entre dans une bulle hors du temps et on se retrouve plongé dans une vie totalement différente de celle qu’on connaît. Le contrôle maladif de la maladie et des infections imprègne chacune des parcelles de cette ville.
J’ai beaucoup aimé me plonger au cœur de cette société aseptisée où tout – mais vraiment TOUT – est contrôlé. La nourriture, les circuits d’entraînement, les injections quotidiennes et même le savon corporel sont ajustés à chacun des individus de Nozophobia afin de diminuer au maximum les risques d’infection.
Les événements se déroulent rapidement. L’histoire n’a aucune longueur. Et bien que le roman aurait pu facilement faire le double de pages si l’auteur avait un peu plus approfondi certains éléments, ce dernier a réussi avec brio à condenser son histoire sans que cela ne semble trop précipité ou trop en surface.
Les personnages sont attachants, la quête est intéressante… Bref, j’ai accroché de la première à la dernière page!
xx
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L'avis de MissDupont :
Waouh!
Ça là... c'est un parfait exemple de ce que j'aime des romans de ce genre! Bien que les dystopies aient souvent un aboutissant qui se ressemble grandement, Mathieu a su casser le moule de par sa splendide créativité.
À travers cette société stérile qu'est Nozophobia, on décroche de notre réalité en un clin d'oeil et on devient totalement imbibé de tout ce qui se passe autour de nous... dans le roman. Parce que Oui, on a l'impression d'y être!
Intriguant et plein de rebondissements, jeunes et moins jeunes sauront trouver leur compte à travers ce récent roman qui - on va se le dire - arbore une magnifique jaquette accrocheuse pour le regard.
Dire que j'ai aimé ma lecture serait un euphémisme... j'ai littéralement adoré m'y plonger!
Auteur : Mathieu fortin
Éditions : Bayard Canada
Parution : Mars 2018
Pages : 310
La guerre virale
Vers la fin du XXIe siècle, une paix relativement stable avait été établie par les grandes puissances. Quelques pays ou alliances de nations dominaient différentes parties du monde. La prospérité semblait assurée pour la grande majorité des régions du globe.
Les États-Unis d’Amérique, l’Union des pays sous influence russe, la Fédération des Africains libres, l’Arabie Unie, l’Ouest-Europe et la Grande Chine se divisaient le globe.
Outre quelques conflits territoriaux aux grandes frontières, le commerce contrôlait le monde, et la circulation des biens assurait une paix durable.
Cependant, dans certains pays, on se souvenait des indépendances passées. Le Japon refusait de commercer avec la Chine, son ennemi héréditaire. En Corée du Nord, on se rappelait les tentatives du début du siècle pour devenir une puissance nucléaire. Les survivants de la Corée du Sud ne pardonnaient pas à leurs voisins du Nord d’avoir décimé 90% de leur population avec des armes de destruction massive.
Le premier conflit a été celui opposant la Chine et le Japon. Tous les territoires sous domination chinoise se sont révoltés. Les guerres asiatiques ont fait rage et se sont rapidement répandues aux pays sous l’influence russe.
Une grippe a été utilisée comme arme virale en premier. Cette utilisation d’une souche virale mortelle et contagieuse a provoqué une escalade sans précédent. Dans la première année de ce qui devenait la Troisième Guerre mondiale, en 2122, environ 40 millions de personne sont mortes de la grippe.
Et ce n’était que la première arme virale. La variole, le virus Marburg, la fièvre jaune ont été utilisés par la suite. Les vies humaines n’avaient plus d’importance; le contrôle du territoire et des ressources était ce qui importait le plus.
Chaque pays vaccinait à toute vitesse ses dirigeants et ses soldats, mais personne n’avait prévu le fléau contre lequel rien n’était efficace; l’empeste.