Là où elle repose

«Non seulement Kimberly McCreight nous donne un thriller d’une rare intensité, mais elle crée un véritable monde dans lequel nous nous laissons totalement engloutir. C’est un roman captivant et magnifique.» Gillian Flynn
À Ridgedale, petite ville aisée du New Jersey, le corps d’un bébé est retrouvé dans les bois voisins de l’université. Malgré toutes les rumeurs et les hypothèses que ne manque pas de susciter le drame, personne ne connaît l’identité de la fillette et encore moins les raisons de sa mort. Molly Anderson, journaliste indépendante récemment arrivée avec son mari et sa fille, est recrutée par le journal local pour couvrir le fait divers. Une affaire, pour la jeune femme, qui réveille un tourment douloureux. En effet, elle a perdu un enfant en bas âge et ne s’est jamais vraiment remise de cette épreuve… Or, ses investigations vont mettre au jour certains secrets bien enfouis de cette petite communauté aux apparences si convenables.
Kimberly McCreight assemble minutieusement les pièces d’un puzzle obscur pour construire un thriller aussi captivant qu’émouvant. Après Amelia, elle confirme ici sa place parmi les meilleurs auteurs du genre.
L'avis de MissDupont :
Outch!
Il n'est pas rare de vouloir lire les nouveaux romans d'un auteur dont on a apprécié la plume par le passé. Ce fut le cas pour ce roman-ci (en plus sa couverture était tellement jolie... comment y résister?!). Mais voilà, on est loin de son roman à succès : Amelia.
Dès la lecture des premières pages, mon appréciation était ambivalente. Je sentais que ça n'y serait pas. Comme si la façon de démarrer l'histoire était boiteuse, il me manquait un détail... Imaginons un casse-tête de 1000 morceaux dont nous n'avons pas de pièces contours et que l'image fragmentée est kaléidoscopique... On froncerait des sourcis n'est-ce pas? Eh bien, voilà!
J'avais entendu entre les branches que certains avaient eu du mal en raison des nombreux protagonistes. Pour ma part, ça c'est bien passé... ils sont tous assez bien définis pour qu'on ne s'y enfarge pas. Par contre, les trop nombreuses expressions typiquement européennes et les liens pas suffisament clairs qui se doivent d'unir les différents personnages m'ont légèrement indisposé.
Ah les traductions!
Certains me diront "Les éditions originales sont toujours meilleures aux traductions!" (Hein Mathy 😜) Ça tombe effectivement sous le sens... mais Moi, je lis en français bon. J'ai cru - pendant un moment - que le traducteur était différent d'un roman à l'autre (ceci expliquant cela), mais après vérification... non! C'est la même personne! C'est à ni rien comprendre.
Sinon l'idée de base de l'intrigue est vraiment fort intéressante! Aucun doute, il y a de quoi à faire, mais il y aurait peut-être un retravail à faire, afin de vraiment nous accrocher comme doivent le faire les thrillers.
Auteure : Kimberly McCreight
Éditions : Cherche-Midi
Parution : Septembre 2016
Pages : 412
JENNA
3 mai 1994
Le Cpitaine s'est assis avec moi à midi! Je mangeais dans la cour du bahut avec Tiffany et Stephanie quand il est sorti tout seul. Comme s'il me CHERCHAIT!
Heureusement Steph et Tiff ont décollé quand il s'est rappliqué. Elles l'ont fait hyper discret, genre il fallait juste qu'elles aillent quelque part.
Elles continuent de penser que le Capitaine est un connard et qu'il me fait marcher, mais maintenant qu'elles m'ont dit le fond de leur pensée, elles vont pas se mettre en travers de mon chemin. Parce que, contrairement à mes parents, ces meufs tiennent vraiment à moi.
Mes parents, eux, tout ce à quoi ils tiennent, c'est à «progresser». Surtout maintenant que mon père est le tout nouveau gérant de nuit du Stanton Hotel, et qu'à entendre ma mère, il serait président des États-Unis ce serait pareil. Et quand ma mère a décroché ce boulot de secrétariat à l'église? Laisse tomber. Il faut qu'on soit une famille parfaite histoire de pouvoir continuer à «grimper l'échelle sociale».
Ou plutôt, c'est moi qui dois être parfaite. Vu que mes parents croient déjà l'être. Et si leur idée de ma perfection - calme, féminine, douce (je suis aucun des trois) - me foutait le bourdon, hein? Ben trop con pour moi.
Mais le Capitaine, lui, il ne juge pas les gens juste comme ça sur leurs apparences. Parce qu'il ne fait pas semblant d'être ce qu'il n'est pas.