Le garçon aux chiens

Adrien a coupé tout contact avec son père depuis le divorce de ses parents. Depuis, il nourrit sa colère au fil des ans contre cet homme, aimé et détesté, dont la vie secrète lui a brutalement été dévoilée dans les corridors de l’école. Mais voilà que son père les invite, son frère et lui, à venir célébrer ses cinquante ans à Toronto où il vit désormais…
L'avis de Mlle Lambert :
Le garçon aux chiens était le premier roman de Linda Amyot que je découvrais – bien que ses romans La fille d’en face et Le jardin d’Amsterdam se trouvent dans ma bibliothèque depuis un certain #12août où leurs belles couvertures m’avaient tapé dans l’œil – et j’ai totalement A-D-O-R-É!
En quelques phrases à peine, on embarque dans l’histoire, on s’attache aux personnages et, en un claquement de doigts, on se retrouve à tourner la dernière page de ce roman si touchant. Car ce bijou d’à peine 114 pages se lit carrément tout seul.
Les chapitres sont courts et les émotions ressenties sont si vraies et vives qu’on ne peut faire autrement que de se laisser submerger par l’histoire qui nous est si bien racontée.
Linda Amyot nous offre ici un roman jeunesse d’une grande sentimentalité qui saura plaire aux plus jeunes comme aux plus vieux!
À découvrir!
xx
Auteure : Linda Amyot
Éditions : Leméac
Parution : Février 2018
Pages : 114
Je l’ai vu tout de suite. Là, dans le grand hall de la gare Union. Au milieu de la foule des voyageurs pressés. Qui partaient ou arrivaient, traînant leurs bagages à roulettes derrière eux. Lui, ne nous avait pas encore repérés. Les grandes enjambées de Jules se sont tout à coup encore plus élargies. Il se dirigeait droit vers notre père. Qui ne nous avait toujours pas aperçus. Moi, mes pas ralentissaient. De plus en plus. J’avais l’impression de marcher dans de la ouate. De descendre tout juste d’un manège. Étourdi. Chancelant. J’avais envie de repartir en courant vers les quais. De reprendre le premier train pour Montréal. Ou Saskatoon, Halifax, Yellowknife. N’importe où, loin de Toronto. Où il vivait depuis deux ans et demi. Et, en même temps, j’aurais donné n’importe quoi pour avoir cinq ans, huit ans, dix ans. Pour pouvoir m’élancer au milieu du hall. Me précipiter dans les bras de cet homme, là-bas.