La cicatrice

Publié le par Lady Demers

Florence, une femme dans la quarantaine, vit des moments difficiles: en plus d’un divorce et une carrière avortée comme chef cuisinière, elle se voit contrainte de participer à une transaction douteuse en espérant ainsi aider un de ses fils enlisé dans la drogue. Mais l’affaire tourne mal… Honteuse, terrorisée, déchirée à l’idée d’abandonner ses adolescents, elle choisit tout de même la fuite, incapable d’affronter la peur et cette succession d’échecs.

Son échappée la mène dans les Caraïbes où Florence devient Laurie, une femme anonyme, sans histoire ni racines. Elle travaille comme cuisinière sur des bateaux privés, à la recherche de son essence, tout en esquivant la réalité. L’angoisse d’être retrouvée ne la quitte jamais, pas plus que les remords d’avoir laissé ses fils sans mère.

Trois ans plus tard, elle s’installe en Nouvelle-Angleterre, charmée par un homme qui l’encourage à ouvrir son propre restaurant. Au moment où son rêve devient enfin réalité, l’inévitable surgit: le passé rattrape le présent. D’un coup, la résiliente Laurie ne peut plus nier ses fils, sa famille et ses amis restés au pays. Pourra-t-elle concilier la femme qu’elle était à celle qu’elle est devenue? Ses proches lui pardonneront-ils cette incartade? Retrouvera-t-elle enfin une certaine paix d’esprit?

L'avis de Lady Demers :

Je suis partagée un peu quant à mon appréciation. Lorsque j’ai lu le résumé de ce livre, cela m’a semblé être un roman policier. Je me suis vite rendu compte que ce n’était pas du tout le cas. De là vient peut-être ma possible déception. Le thème abordé est plutôt la fuite, la peur constante d’être retrouvée.

Dès les premières pages, et ce pour plusieurs autres encore, l’auteure nous fait constamment voyager dans le temps: avant, après et pendant. À plusieurs reprises, je me sentais un peu perdue au travers de tout cela. Il y avait beaucoup trop de va-et-vient à mon goût!

Pendant plus de la moitié du roman, j’ai souvent eu le sentiment de tourner en rond. Peut-être était-ce voulu de la part de l’auteure? Est-ce pour bien nous faire comprendre que Florence tourne en rond elle-même à la recherche d’un bonheur qu’elle n’arrive pas à joindre? J’avais plutôt comme impression que tout ce qu’elle faisait était de se chercher un travail, sans gros succès. Et ce, encore et encore…

Un point qui m’a passablement agacé: la constante référence à la cuisine. En voici quelques exemples:

“Jean-Michel avait besoin de temps pour digérer une mauvaise nouvelle. Il analyserait quel ingrédient avait fait surir le plat”

 

“L’amour, c’est comme l’épicerie: quand on a l’estomac dans les talons, ça peut coûter très cher”

 

“Je sentis une odeur qui me rappelait celle du vinaigre qu’on fait réduire”

 

Et j’en passe….

 

Peut-être n’ai-je pas bien saisi ce que l’auteure avait à raconter? Mais je me laisserais par contre tenter si l’auteure publie un deuxième livre!

Auteure : Hélène Hamel
Éditions : Guy St-Jean
Parution : Mai 2017
Pages : 440

La fuite est une drogue. Je commençais à m’en rendre compte. J’avais peur d’être devenue comme l’alcoolique qui lève le goulot au premier embarras. J’avais peur de rejeter les pépins qui annonçaient d’autres pépins, d’autre chagrins. J’avais peur de moi-même, peur de ma réaction si jamais Tom apprenait qui était Florence.

Extrait p.255

Crédit Photo : Lady Demers

Crédit Photo : Lady Demers

Publié dans LittQc, Polar, Suspense

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article