Je sais pas

Publié le par Mlle Lambert

Une belle journée de sortie scolaire qui vire au cauchemar. Une enfant de cinq ans a disparu.
Que s’est-il passé dans la forêt?
À cinq ans, on est innocent, dans tous les sens du terme. Pourtant, ne dit-on pas qu’une figure d’ange peut cacher un cœur de démon?

L'avis de Mlle Lambert :

Non mais! Regardez ce bijou! Autant par sa sublime couverture que par son résumé mystérieux, ce livre m’a créé – bien malgré moi – d’énormes attentes. J’espérais tant ne pas être déçue!

Heureusement, j’ai beaucoup aimé ce livre malgré tout. Je ne sais pas si c’est le style d’écriture habituel de l’auteure, mais, dans ce roman, il y a beaucoup d’action (de verbes) et très peu de descriptions, alors on est toujours en mouvement et en haleine. Cela rend l’histoire complètement addictive! En effet, contrairement à d’autres romans, l’histoire ne nécessite pas énormément de descriptions, car elles viendraient plutôt, selon moi, alourdir le roman et créeraient certaines longueurs.

Dans son roman, Barbara Abel nous fait ressentir de la frustration et, surtout, beaucoup d’incompréhension. Des revirements par-ci, des éléments flous par-là, on est dans un vrai tourbillon. En fait, l’auteure a réussi à me donner froid dans le dos. De réels frissons m’ont parcouru le corps lors de ma lecture!

Bien que, dès les premiers chapitres, je me doutais de l’élément principal de l’intrigue, l’auteure ponctue son histoire de tant d’autres éléments surprenants qu’il m’a été impossible d’être déçue. Ma lecture fût ponctuée de « Oh shit! » et de « Eh merde! ». Des « Bin voyons donc! » et « Je n’en reviens pas! » fusaient dans ma tête (haha!).

On pense que la fin est déjà toute tracée, que les dernières pages qui restent ne sont là que pour tout mettre en place et terminer l’histoire comme il se doit : boucler la boucle. MAIS NON! L’auteure nous attend au détour…

xx

Auteure : Barbara Abel
Éditions : Belfond
Parution : Octobre 2016
Pages : 430

Mylène s’enfonce dans les bois. Elle avance en ligne droite vers l’est, marche à pas lents tout en scrutant les environs sans cesser d’appeler la fillette. Après quelques mètres, la multitude des arbres la surprend, qui n’a plus rien de commun avec le décor bucolique de l’après-midi : c’est une épaisse forêt qui s’étend de toutes parts, ne laissant apparaître ni sentier ni trouée, hormis la clairière qu’elle laisse derrière elle. Les troncs se dressent alentour, larges ou étroits, certains sombres, d’autres plus pâles, couverts de mousse ou gantés d’écorce. Les rayons du soleil qui transpercent leur feuillage se faufilent en rais de lumière, comme des projeteurs braqués sur une scène végétale. Malgré l’heure avancée de la journée, la luminosité reste forte et la visibilité parfaite. Le sol, jonché de feuilles, est parsemé de broussailles et de fougères, empêchant bientôt de se repérer. Parmi cette large gamme de vert qui l’entoure, l’institutrice tente de repérer une tache jaune fluo, le brassard de l’enfant qu’elle porte normalement autour du bras.

Au fil de sa progression, Mylène éprouve un malaise grandissant. La densité des arbres et de la végétation l’impressionne. Elle se met à la place de la fillette et imagine sans peine la peur que celle-ci doit éprouver. Que s’est-il passé? Pourquoi Emma s’est-elle éloignée du groupe? A-t-elle simplement voulu s’aventurer de quelques pas dans la forêt, pour ensuite ne plus retrouver son chemin? Sans point de repère, il est quasiment impossible de s’orienter dans cet enchevêtrement de troncs, de souches et de verdure. L’institutrice prend soin de garder le cap, elle pressent qu’il serait très facile pour elle de se perdre à son tour.

Extrait p.71

Crédit Photo : Mlle Lambert

Crédit Photo : Mlle Lambert

Publié dans Thriller

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article