Rachel au hochey
/image%2F1761413%2F20151112%2Fob_6e4df6_9782764430101.jpg)
Auteure: Anne-Marie Vertefuille
Éditions: Québec Amérique
Parution: Octobre 2015
Pages: 272
4ième de couverture:
Rachel a commis une grave erreur et rencontre Marc dans un bistro pour s’excuser. Pour qu’il puisse comprendre son geste, c’est toute sa vie qu’elle doit lui raconter.
D’abord sa jeunesse, bercée des analyses des commentateurs sportifs et des cris de la foule ; son adolescence de mouton noir au sein d’une famille au coeur tatoué bleu-blanc-rouge dont l’existence entière s’articule autour des patinoires et des calendriers de matchs ; et sa haine lentement développée pour le hockey. Puis son exil en Europe, là où les contes de fées sont de nouveau possibles ; sa quête de chefs-d’oeuvre de l’histoire de l’art ; et sa collection de châteaux débusqués dans la solitude. Finalement, son retour en sol québécois et les effets de son voyage sur sa nouvelle vie.
Qu’a donc fait Rachel de si terrible ? Pour le savoir, il faudra attendre la toute fin de ce roman vif et drôle, dans lequel les rêves de princesses tout comme ceux de Ligue nationale se heurtent à la réalité, au son d’une ballade de Paolo Noël.
L'avis de MissDupont:
Anne-Marie Vertefeuille, de ce que j’ai lu, n’est pas une novice dans le domaine de l’écriture puisqu’elle a déjà plusieurs nouvelles à son actif. Par contre, Rachel au hockey est son tout premier roman et il est fort bien écrit.
Ce livre fut en quelque sorte un roman réconfortant pour moi. On y retrouve tellement la nature des québécois à travers les pages, qu’on a le sentiment qu’il y a un peu de nous dans ce récit. Réconfortant aussi en raison de toutes ces références subtiles qui ont bercés ma jeunesse. C’était un peu comme un retour en arrière, autant dans ma jeune enfance que dans ma période « folle ado ».
Rachel, le protagoniste principal, est tellement un personnage authentique, si transparente de ses états d’âme, que j’avais l’impression de la connaître personnellement. Son exil en Europe, j’ai eu la sensation d’être à ses côtés, de visiter les musées avec elle, de dormir dans des lits zéro confo tout comme elle. Il n’y a pas à dire, je me suis totalement imprégnée de cette lecture.
Que dire du choix de langage utilisé ? Certains fragments, typiquement québécois, qui sortent réellement de notre bouche par moment sans qu’on s’en rende compte… j’en avais un sourire aux lèvres en les voyants couchés sur le papier. En voici quelques-uns :
« À soir, mon père m’a donné le droit de veiller jusqu’à la fin de la game »
« On s’en sacre-tu »
« Ouin, pis ? »
« Mets les breaks, innocent ! »
« Le monsieur était ben smatte »
« Si j’avais pas autant été en beau joual vert »
« Ah ben TABARNAC »
« Une plote à puck ! »
Pour ce qui est du suspense que l’auteure a su m’imposer du début à la fin, je lui lève mon chapeau ! Ah que je me suis donc demandé qui était donc ce Marc dans la vie de Rachel ? Pourquoi était-il donc aussi fâché après elle ? Qu’est-ce que Rachel pouvait bien lui avoir fait ? Aucun moyen d’avoir la réponse à ces questions avant d’arriver en tirs de barrage ! Parce que oui, les chapitres du livre sont divisés en période de hockey… comment pourrait-il en être autrement pour une fille qui a vécu sa vie envahie par le hockey ?
Pour finir, je voudrais remercier Anne-Marie pour cette fin… une fin comme je les aime… une fin pas trop rose bonbon !
Je suis une guédaille. La pire des guédailles. J'ai couché avec un joueur de la Ligue nationale. Pas un gnochon de petit joueur pathétique et bedonnant qui cherche à revivre un peu de sa gloire d'antan au sein de sa ligue de senior BB du fond du sixième rang d'un petit village dans le coin de Plessiville, non! Un vrai joueur, de ceux qui gagnent des millions, qui signent des autographes, qui s'offrent des vraies guidounes de première qualité, celles qui ont des ongles et des maquillages effrayants, des cheveux chimiques, des robes de prostituées! Moi, Rachel Rivard, je suis tout ce que je ne veux pas être. Une plotte à puck!