Bouche cousue

Publié le par Mlle Lambert

J’ai lâché le volant une fraction de seconde seulement.

Juré.

Je ne l’ai pas fait exprès.

Pas que je m’en sois voulu, de toute manière. J’étais plutôt indifférente. Sauf que ça allait m’occasionner davantage de problèmes. Je l’ai senti à l’instant où ma voiture a fait une embardée vers la droite. Vers ce piéton qui ne m’a jamais vue venir.

Non mais, que fabriquait-il là, aussi, en plein milieu de la nuit?

J’ai pourtant tenté de freiner. Sans succès. J’aurais dû faire changer les freins il y avait un moment, déjà. Mais j’avais manqué de temps pour m’en charger…

Lorsque je me suis enfin arrêtée, je savais que le corps ne se trouvait plus à l’avant du véhicule, qu’il avait glissé entre mes roues. Assez difficile d’aller le repêcher.

C’est pourquoi j’ai décidé d’appuyer encore un peu sur l’accélérateur.

L'avis de Mlle Lambert : 

Personnellement, je suis le genre de lectrice à m’attacher – un peu ou beaucoup – aux protagonistes des histoires que je lis. Plus je m’attache aux personnages, plus j’embarque dans l’histoire et plus les chances sont fortes pour que ledit roman soit un coup de cœur. Mais cette fois-ci nous avons droit à une narratrice hors du commun. Impossible de m’attacher de près ou même de très très loin à Béatrice Ross. Dès les premières pages, je sais que j’ai entre les mains un livre particulier dont le personnage principal m’est totalement antipathique. Mais est-ce que cela viendra nuire à mon appréciation du roman?

AUCUNEMENT!

En fait, c’est totalement le contraire! Le roman n’en est que plus marquant!

Macabre, glauque, creepy… Si ces trois mots vous interpellent, vous devez absolument vous procurer ce livre. C’est une histoire totalement déstabilisante que vous ne pourrez plus lâcher avant de l’avoir terminé!

Mise en garde : ne (surtout) pas lire en mangeant.

xx

Auteure : Marilou Addison
Éditions : De Mortagne
Parution : Septembre 2019
Pages : 324

Finalement, j’ai dû m’endormir, car je me suis réveillée en sursaut, le lendemain matin, le corps couvert de sueur. Je venais de faire un horrible cauchemar dont je ne me souvenais même plus.

Lorsque j’ai repoussé les rideaux pour apercevoir le soleil qui tapait déjà, j’ai souri. Et je me suis dit que les cauchemars étaient derrière moi. C’était du moins ce que je pensais. J’étais loin de m’imaginer que j’allais bientôt plonger directement dedans…

Extrait p.307

Crédit Photo : Bookivores

Crédit Photo : Bookivores

Publié dans Horreur, LittQc

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