La mort d'une princesse

Publié le par MissDupont

«J'ai pensé que je serais cette fille un peu maladroite, un peu névrosée, qui apprivoiserait le célibat tranquillement à coups de rendez-vous ratés, et qui en rirait avec sa meilleure amie. Je me suis prise pour un cliché.»

À 31 ans, après une rupture amoureuse, Sarah réalise rapidement que le scénario typique de comédie romantique ne sera pas pour elle.
Sept ans plus tard, au top de sa carrière et toujours célibataire, Sarah se complaît dans son tourbillon professionnel réconfortant, gorgé d'ambition, de succès et de masques sociaux. Quand on voit les relations de couple avec lucidité, est-il possible de s'ouvrir de nouveau à l'amour?

La mort d'une princesse, c'est ce moment où les illusions tombent. On doit alors faire face à la réalité et trouver sa propre façon de vivre sa vie.

L'avis de MissDupont : 

J'ai envie de chocolat!

Que dis-je?! Non, j'ai BESOIN de chocolat!

Déjà que je suis connue pour être fan de chocolats fins... les scènes où Anik - la chocolatière - entre en scène sont un vrai supplice qui ont nécessité une visite urgente dans une chocolaterie! Arrrg! India Desjardins je te hais! (Ben non, ce n'est pas vrai.)

 

La première fois que j'ai lu un roman de cette auteure, ça remonte à plus de 10 ans. Sans doute pensez-vous à la série Le journal d'Aurélie Laflamme... mais non! En fait, je n'ai jamais lu cette série 😱...à l'époque de la sortie du premier tome, j'étais déjà maman 😅

Il s'agit plutôt de Les aventures d'India Jones. Roman humoristique comme pas possible dont le personnage principal est célibataire. Puis j'ai lu les BD La célibataire... et voilà que - dans le roman dont il est question dans ce billet - notre Sarah est également célibataire! Une chance que l'on sait qu'India est en couple avec Le pharmachien car sinon on aurait de quoi se poser des questions 😉

 

Contrairement à ce que j'ai lu de ses écrits par le passé, nous sommes moins dans l'humour léger, mais plutôt dans un style réfléchi. Elle nous ouvre les yeux sur ce que c'est que d'être célibataire à l'air des médias sociaux et du courant de pensée de l'amour jetable.

 

Loin d'être un Page Turner, ce roman a un petit je ne sais quoi qui nous garde accrochés. Sans doute est-ce parce qu'on se reconnaît à travers Sarah même si on est en couple...

Auteure : India Desjardins
Éditions : De l'Homme
Parution : Février 2017
Pages : 295

Il y a quelques années, je pouvais publier un statut où je disais que je mange trop de cupcakes. Il n'y avait pas de boutons like, même pas de possibilité de commenter, ni de fil d'actualité où on voit tout ce que tout le monde pense. Dix minutes après avoir écrit mon statut, je n'y pensais plus. C'était simplement ludique.
Maintenant, si j'écris «Je crois que j'ai mangé trop de cupcakes», ça prend presque ue spécialiste des relations de presse telle que moi pour gérer la situation. Il y aura des personnes qui me diront que je suis bien chanceuse car il y a des pays où les gens ne mangent pas à leur faim. Il y en a qui me parleront des ingrédients néfastes qu'on trouve dans les pâtisseries. Qui diront que les oeufs utilisés pour faire les gâteaux viennent de poules maltraitées. Il y aura aussi des gens qui diront: «Bravo de manger des cupcakes, au moins tu as le temps de te gâter, toi!» Il y en a qui diront que je me vante de pouvoir manger des gâteaux alors que je suis mince. Il y en a qui me soupçonneront de vouloir aller chercher de la sympathie auprès de mes amis Facebook. Des amis proches, que j'adore, m'en voudront. Ils masqueront peut-être même mes futures publications car ils n'en pourront plus de lire des choses superficielles de ma part. Le pire, c'est que si j'écris ça alors qu'il y a une mauvaise nouvelle dans le monde et que je parle de cupcakes plutôt que de dire que la mauvaise nouvelle me touche (comme 97% des gens sur les réseaux sociaux), ça fera automatiquement de moi quelqu'un qui se fout royalement de ce qui se passe dans le monde. Égocentrique. Ethnocentrique. Absorbée par son narcissisme. Limite raciste.

Extrait p.154

Crédit Photo : Bookivores

Crédit Photo : Bookivores

Publié dans LittQc, Contemporain, Général

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