Anna Caritas : Le sacrilège

Publié le par MissDupont

Le retour de Marianne Roberts au prestigieux collège Anna Caritas semble avoir enclenché une série d'événements bizarres dans la petite ville de Saint-Hector. William Walker n'a jamais cru à ce genre de phénomènes. Pourtant, lorsque lui et ses amis décident d'interroger l'au-delà, ils réveillent quelque chose d'étrange dans la maison de Sabrina Viau, et bientôt, cette force surnaturelle semble s'attaquer à eux sans répit. Forcé d'admettre son impuissance face à l'ennemi invisible, William, accompagné de ses fidèles complices Anthony et Gabrielle, n'aura pas d'autre choix que de se tourner vers celle qu'il essayait d'éviter à tout prix : Marianne.

L'avis de MissDupont : 

Je ne me tromperai surement pas en disant que tous ceux qui ont déjà approché une planche Ouija, ont une anecdote à raconter à son sujet. Personnellement, je dois admettre que l'expérience fut quelque peu traumatisante pour mes amies et moi... de sorte que notre week-end à quatre ados seules dans les bois tout un week-end s'est terminée beaucoup plus tôt... le lendemain matin (après avoir dormis toutes les quatre dans le même lit, toutes lumières du chalet ouvertes!).

Dans le premier tome d'Anna Caritas : Le sacrilège (car clairement il y aura une suite à ce livre), la soirée Ouija de William et ses amis se passe encore moins bien que le fut la mienne. Sur le coup on pense "est-ce que c'est un coup monté par l'un des trois qui touche à la planchette?" parce que c'est toujours la question que l'on se pose avec le Ouija. Mais non... lorsqu'on évalue la situation un temps soit peu, on se résout à admettre l'inévitable. Il s'est passé quelque chose de surnaturel et on se félicite de n'être que le lecteur de l'histoire. Et pourtant... ce n'est que le début d'une sordide histoire.

J'adore l'écriture de Patrick Isabelle. Vous le savez, je ne cesse de le dire chaque fois que je ferme l'un de ses romans. Avec Anna Caritas, j'ai découvert cet auteur sous un nouvel angle et... arrrg je l'aime tout autant! Je crois qu'il est humainement impossible de ne pas aimer sa plume.

C'est un roman pour ado, avec des personnages tout autant ados, mais qui est écrit avec un tel doigté que les adultes apprécieront tout autant. On ne ressent pas l'adulte qui joue du crayon, on ne perçoit pas ce vocabulaire "jeunesse forcée" que les adultes ont parfois en voulant caricaturer les jeunes. Patrick Isabelle maîtrise le tout haut la main et nous tiens en haleine du début à la fin. Quoi que la fin... on sent bien qu'on n'est pas au bout de nos peines.

Auteur : Patrick Isabelle
Éditions : Les Mâlins
Parutions : Janvier 218
Pages : 326

Gabrielle a reniflé en essuyant à nouveau ses yeux avec le bout de sa manche. Elle a replié ses jambes contre sa poitrine en les entourant de ses bras, comme une enfant l'aurait. Ses cheveux bruns semblaient plus frisés que d'habitude.
- Je m'excuse... fallait que ça sorte.
- C'est correct, Gab.
- Non. C'est pas correct. Y a rien qui est correct. J'ai presque pas dormi depuis hier. Chaque fois que je ferme les yeux...
Sa voix s'est brisée. Instinctivement, je lui ai frotté le dos. Ma mère faisait toujours ça pour me consoler quand j'étais petit.
- Je comprends, ai-je dit simplement.
- Ils ont rentré Sab en psychiatrie, t'sais.
- Mais est-ce qu'elle va bien?
- Comment ça peut aller bien quand tout le monde pense que t'es folle?! De toute façon, je sais rien. Ses parents sont vraiment fâchés pis y ont pas voulu me donner de détails. Y sont persuadés que tout ça, c'est de notre faute.

Extrait p. 103

Crédit Photo : Bookivores

Crédit Photo : Bookivores

Publié dans LittQc, Horreur

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