Au chant des marées : De Québec à l'Île Verte

Publié le par Lady Demers

Marjolaine et Philippe héritent d’une maison sur le bord du fleuve, à l’Île Verte. C’est avec une certaine fébrilité qu’ils emménagent dans leur nouveau chez soi. Malgré leur bonheur d’avoir une maison bien à eux, la joie n’est pas réciproque chez les habitants de cette île qui ne voient pas d’un bon œil la venue d’étrangers venus perturber leur tranquillité.

Faisant fi des protestations des vieux de l’Île Verte, Marjolaine et Philippe soumettent au conseil de l’île leur projet de gîte. Celui-ci est accepté et c’est ainsi que naît Au chant des marées.

L'avis de Lady Demers :

France Lorrain est définitivement une auteure dont j’apprécie la plume. Elle sait rendre ses personnages attachants. Plusieurs d’entre eux m’ont touché: Marjolaine avec son tempérament impulsif, Roseline la commère du village avec son grand coeur, Adrien le malcommode. Je n’ai pas réussi à détester Sophie comme Marjolaine le fait. Sophie qui semble cacher un lourd secret au fond d’elle-même.

Tout au long de ma lecture, j’arrivais très bien à visualiser le magnifique décor de l’Île Verte. J’enviais quasiment les gens de vivre à cet endroit. Cela me semblait d’un calme absolu, l’endroit rêvé pour s’évader!

 

Ce que j’aime de France Lorrain est sa façon de raconter, cela nous fait nous sentir proches des personnages. L’histoire se lit vite et se lit bien. On y retrouve, à l’occasion, des expressions propres à eux, tel que: On va au "su", qui veut dire On va au Sud.

 

Bref, je n’ai que de bons mots pour ce roman. Si vous ne connaissez pas cette auteure, je vous conseille vivement de lire un de ses romans. Sinon, vous allez passer à côté d’une magnifique écrivaine de chez nous!

Auteure : France Lorrain
Éditions : Guy Saint-Jean
Parution : Septembre 2017
Pages : 608

À son arrivée au bureau du notaire Lafleur en compagnie de Marjolaine, Philippe s’était vu remettre par l’homme âgé la lettre testamentaire rédigée en bonne et due forme par son parrain, qu’il n’avait pas revu depuis plus de douze ans. Surpris par la nouvelle, Philippe s’était assis pour découvrir le contenu du message, sa femme penchée au-dessus de son épaule.

À qui de droit
Ceci est mon testament,
Je, soussigné, Jasmin Caron, né le 8 avril 1922, dans la paroisse de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs (Île Verte), demeurant à ce jour au 16, chemin de l’Île, déclare léguer la maison dans laquelle je suis né, soit celle-là même précitée, à Monsieur Philippe Caron, domicilié à Québec, né le 12 juin 1950 à Notre-Dame-des-Sept-Douleurs.
Le reste de mon patrimoine, c’est-à-dire meubles et terre, sera aussi remis à ce seul héritier selon les règles légales en vigueur. Une somme de 18 000 $ s’ajoutera à ce legs…

Philippe avait frotté sa chevelure noire bouclée, avant de se pencher sur le bureau de frêne du notaire, qui affichait un air ennuyé.
— Je comprends pas… Ça veut dire que…
— Que vous héritez de tout ce que cet homme avait en sa possession au moment de sa mort.

Extrait p.13

Crédit Photo : Lady Demers

Crédit Photo : Lady Demers

Publié dans LittQc, Historique

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