L'homme du Jeudi

Publié le par Mlle Lambert

Un an après avoir quitté les Îles-de-la-Madeleine pour s’installer à Québec, le sergent André Surprenant doit enquêter sur un délit de fuite troublant. Le cadavre d’un garçon de 12 ans, happé alors qu’il roulait à bicyclette, est retrouvé trois jours plus tard dans une rivière. Fautes de témoins et d’indices, le dossier est rapidement fermé. Deux ans après l’accident, un fait nouveau éveille les soupçons de Surprenant et, contre l’avis de ses supérieurs et de ses proches, il reprend la traque du chauffard.

Ses intuitions sont-elles fondées?
Se laisse-t-il entraîner par ses propres démons?
 

 

 

L'avis de Mlle Lambert :

Pour ceux qui ont lu les livres précédents*, nous sommes ici de retour dans la vie du sergent André Surprenant qui a quitté les Îles-de-la-Madeleine pour s’établir à Québec. On découvre donc de nombreux autres personnages et endroits. Il ne travaille plus avec la même équipe et les décors montagneux et forestiers sont bien différents de ceux des Îles où la vue sur la mer faisait partie du quotidien.

J’adore suivre André Surprenant à travers ses enquêtes. Et le sujet de celle-ci m’a particulièrement accroché. Quelles sont les chances de résoudre une enquête deux ans plus tard alors que la réouverture du dossier n’est basée que sur une intuition? Le sergent risque très gros en réouvrant le dossier du jeune Jonathan, 12 ans, qui s’est fait frapper par un chauffard alors qu’il revenait chez lui en vélo deux ans plus tôt. André Surprenant est un personnage très attachant, qui n’a pas peur de dire ce qu’il pense n’y d’aller à l’encontre de ses supérieurs pour atteindre la vérité.

Jean Lemieux joue encore sur les coïncidences, mais cette fois-ci, il ajoute à son roman un revirement plutôt inattendu qui change complètement le déroulement de l’enquête.

* Les romans de cet auteur peuvent être lus dans l’ordre comme dans le désordre, mais je suggère à tous les lecteurs de les lire dans le même ordre que moi pour pouvoir suivre l’évolution du personnage principal. ;)

xx

Auteur : Jean Lemieux
Éditions : Québec Amérique
Parution : Août 2016
Pages : 299

Bien qu’elle ne se considérât pas comme féministe, Geneviève avait déjà affirmé à Surprenant que le crime était essentiellement le fait des hommes. Elle-même avait voulu devenir policière à la suite du drame de Polytechnique. L’image de Marc Lépine assassinant quatorze jeunes femmes l’avait marquée de façon indélébile. Ses années de patrouille l’avaient ensuite exposée au continuum du mal-être masculin, toxicomanies, voies de fait, conduite en état d’ébriété, violences domestiques, vols, menaces, trafics, extorsions, fraudes, viols, meurtres. Les femmes commettaient bien sûr des crimes, mais elle gardait envers elles un préjugé favorable : les délinquantes, les criminelles réagissaient à des blessures profondes ou à des situations intolérables. Chez l’homme, le mal s’exprimait de façon plus gratuite, comme s’il s’agissait d’un prolongement des pulsions sexuelles et agressives.

Extrait p. 171

Crédit Photo : Mlle Lambert

Crédit Photo : Mlle Lambert

Publié dans Polar, LittQc

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