Les fiancés de l'hiver
Auteure: Christelle Dabos
Éditions: Gallimard-Jeunesse
Parution: Juillet 2013
Pages: 517
Quatrième de couverture:
Sous son écharpe élimée et ses lunettes de myope, Ophélie cache des dons singuliers : elle peut lire le passé des objets et traverser les miroirs. Elle vit paisiblement sur l'arche d'Anima quand on la fiance à Thorn, du puissant clan des Dragons. La jeune fille doit quitter sa famille et le suivre à la citadelle, capitale flottante du Pôle. A quelle fin a-t-elle été choisie ? Pourquoi doit-elle dissimuler sa véritable identité ? Sans le savoir, Ophélie devient le jouet d'un complot mortel.
L'avis de MissDupont:
J'avais beaucoup entendu parler de cette saga et c'était avec enthousiasme que je me projetais dans cette lecture, mais si je devais comparer avec d'autres romans récents qui sont dans le même genre, je dirais que je n'ai pas été aussi charmée que lors de mes lectures de Felix Vortan et les orphelins du roi ou Les incroyables et périlleuses aventures de Gabriel Latulipe.
Ce roman fut lauréat du concours du premier roman jeunesse organisé par Gallimard jeunesse, RTL et Télérama, et je ne peux qu'admettre que la plume et l'imagination de l'auteure est renversante. Dans ce récit tout est louche! Les costumes, les différents décors autant intérieur qu'extérieur, mais aussi bon nombre de personnages. Chaque clan a un don qui lui est propre et peut se révéler à la fois un avantage qu'un inconvénient.
Bien que l'histoire est d'une remarquable fluidité et qu'on ne peut faire autrement que de rester accroché au fil des pages, il me manquait un petit je ne sais quoi pour être totalement sous le charme.
Bref, un très bon roman ici pour ma part, mais loin du coup de coeur auquel je m'attendais.
— J’ai tué un homme.
Il avait jeté cela d’un ton nonchalant, comme une banalité, entre deux lampées de soupe. Les lunettes d’Ophélie blêmirent. A côté d’elle, la tante Roseline s’étrangla, au bord de la syncope. Berenilde reposa sa coupe de vin d’un geste calme sur la nappe de dentelle.
— Où ? Quand ?
Ophélie, elle, aurait demandé : « Qui ? Pourquoi ? »
— A l’aérogare, avant que je n’embarque pour Anima, répondit Thorn d’une voix posée. Un disgracié qu’un individu mal intentionné m’a dépêché aux trousses. J’ai quelque peu précipité mon voyage en conséquence.
— Tu as bien fait.
Ophélie se crispa sur sa chaise. Comment donc, c’était tout ?
« Tu es un assassin, parfait, passe-moi le sel… »